[INTERVIEW] Rencontre avec Axel Fortier, dirigeant associé chez Trackers International

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Axel Fortier, dirigeant associé chez Trackers International

Créée en 2022 par Axel Fortier et Stanislas Ioli, deux amis d’enfance, Trackers International est le spécialiste de la création de produits sur mesure. De l’idée à la production, l’entreprise accompagne ses clients de A à Z de manière personnalisée. Du début des négociations du rachat du fonds de commerce jusqu’à la création de leur société en avril 2022, il aura fallu de la persévérance et de la patience à Axel et Stanislas pour porter leur projet. Axel Fortier, dirigeant associé, a accepté de revenir sur tout cela en détails.
(Propos recueillis par Céline Riboulot)

JAL : Pourriez-vous nous parler un peu de votre parcours ?

Axel Fortier : Après des études supérieures à l’INSEEC, une école de commerce spécialisée dans le management, j’ai rejoint Transdev, un groupe français multinational de transport, comme directeur commercial. J’ai travaillé dans plusieurs services (VTC, intelligence artificielle, aéroports…) pendant au total 7 ans. Lors du Covid-19, je me suis retrouvé au chômage partiel du fait d’une baisse importante de l’activité et c’est à ce moment-là que j’ai décidé de rejoindre Betterway, une fintech française ayant développé la première carte de paiement dédiée à la mobilité des salariés. J’y suis resté pendant un an.

JAL : Comment est née l’idée de créer votre entreprise ?

A. F. : J’ai toujours eu envie de créer un jour ma société, et le désir s’est accentué durant mes dernières années de salariat. A côté de cela, en parallèle de ma carrière, je suis resté en contact avec Stanislas Ioli, un ami rencontré au collège, qui partageait cette fibre entrepreneuriale. Ayant tous deux eu l’opportunité d’évoluer auprès d’acteurs majeurs dans le domaine de la mobilité et de la logistique, nos personnalités se complétaient parfaitement.

JAL : Y-a-t-il eu un évènement déclencheur ?

A. F. : Avec Stanislas, nous attendions la bonne opportunité et, comme beaucoup d’entrepreneurs, je pense que la crise sanitaire a été l’élément déclencheur. Elle a en tout cas accéléré nos projets. Une personne de mon cercle familial a voulu revendre son entreprise qui opérait sur le marché depuis 2000 et sa marque de mobilité urbaine, MoonRide. Après en avoir longuement discuté ensemble, nous avons trouvé que le concept de son entreprise nous correspondait tout à fait et nous sommes donc lancés dans des négociations de rachat de son fonds de commerce pour, in fine, créer une nouvelle structure.

JAL : Que proposez-vous chez Trackers International ?

A. F. : Notre métier consiste à étudier les besoins de nos clients, à créer le design des produits, à gérer la production en Asie comme en Europe, puis la logistique, en prenant en compte la problématique du dernier kilomètre (livraison jusqu’à l’entrepôt ou le magasin). Nous intervenons dans différents domaines :
– Plein air : lampes avec batterie externe, serviettes microfibre…
– Zéro déchet : goodies de type cabas, gourdes réutilisables, tasses éco-recyclées, pailles en bambou…
– Voyage : coussins de voyage, bandeaux pour les yeux, ceintures avec poches secrètes…
– Mobilité urbaine, à travers MoonRide : sacs à dos connectés, clignotants pour vélos, vêtements réfléchissants…
– Jardin : hamacs, barbecues, parasols…
– Santé et bien-être : dispositifs médicaux de niveau 1, accessoires de sport, rouleaux de massage…

JAL : Comment avez-vous procédé pour créer votre société ?

A. F. : Au début, nous pensions pouvoir immatriculer notre société par nos propres moyens, mais nous sommes vite rendu compte de la complexité du processus. Nous avons donc choisi de nous faire accompagner et avons notamment eu recours à une plateforme de services juridiques qui s’est chargée de l’ensemble des formalités. Pour la partie conseils, nous avons aussi sollicité l’aide d’un cabinet d’expertise comptable laquelle s’est avérée précieuse !

JAL : Avez-vous été confronté à des problèmes au cours du processus de reprise de votre entreprise ?

A. F. : Il ne s’agit pas véritablement de problèmes, mais plutôt de soucis d’accompagnement lors des formalités d’immatriculation au RCS, en particulier pour l’obtention du Kbis. Cela a pris beaucoup plus de temps que prévu avec un rendu qui n’était pas forcément à la hauteur de nos attentes. La rédaction de l’acte de cession du fonds de commerce s’est également avérée compliquée. Notre avocat a omis certaines démarches, ce qui nous a fait perdre du temps. Finalement, nous souhaitions externaliser cette partie pour gagner du temps, mais n’avons pas été conseillés comme nous le pensions et avons dû gérer beaucoup de choses nous-mêmes.

JAL : Vers quelle forme juridique vous êtes-vous tourné ?

A. F. : Nous avons fait le choix de créer une SAS (Société par actions simplifiée) suite aux conseils de notre cabinet d’expertise comptable. Cette forme juridique offre, dans notre situation, plusieurs avantages : souplesse juridique, fonctionnement relativement simple, liberté dans la rédaction des statuts, possibilité d’être salarié… Aujourd’hui, il s’agit de la forme juridique la plus adaptée à nos objectifs et elle nous correspond très bien.

JAL : Quelles sont vos perspectives d’évolution ?

A. F. : Nous souhaitons poursuivre sur notre lancée et continuer de développer commercialement l’activité. À cet effet, nous envisageons plusieurs options, parmi lesquelles le montage d’une structure en holding avec des SARL pour réinvestir dans des projets complémentaires et ainsi devenir un groupe.

JAL : Pensez-vous ouvrir votre capital à d’autres associés ?

A. F. : Accroître le savoir-faire, faire de la croissance externe et augmenter les verticales font bien sûr partie de nos objectifs. Nous ne savons pas de quoi est fait demain et restons donc ouverts à la possibilité d’ouvrir notre capital à d’autres associés, via des levées de fonds, mais plutôt à moyen terme (2023-2024). Nous avons la chance avec Stanislas d’être sur la même longueur d’onde pour l’avenir et de nous compléter à bien des égards. Travailler main dans la main avec un ami d’enfance est une véritable force car nous nous connaissons parfaitement et n’hésitons pas à échanger quant à nos perspectives d’évolution.

(Crédit photo : Trackers International)